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Avant propos
La Résistance existait et existera toujours.
Dans la mémoire collective des Français, la Résistance a longtemps été celle des armes, des mitraillettes Sten, des attentats, des trains qui déraillent et des ponts qui explosent. Bien sûr, cette Résistance est bien réelle, et elle en a incarné la mémoire pendant des décennies. Mais la Résistance est bien plus large, bien plus vaste. Elle prend des formes diverses, a des visages variés. L’art et la littérature ne pouvaient en être tenus éloignés. Des artistes et écrivains se sont battus avec ces armes. Ils se sont servis de leurs talents pour résister à l’occupant, à la dictature de Vichy, à l’enfermement, à la Déportation. Mais la mémoire collective a dû parcourir un long chemin pour se réapproprier ces formes de résistance originales, différentes, peu connues.
À l’été 1940, dans tout le pays, les artistes et écrivains sont soumis à des contraintes des plus dures liées à leurs œuvres proscrites par l’occupant nazi et par le régime de Vichy.
Créer et diffuser légalement ces œuvres pouvaient être interprété comme un outrage envers le parti nazi, le traité de Vichy, le nouveau pouvoir.
Le refus de diffuser légalement ses créations a été très minoritaire, même parmi les artistes et les écrivains qui ont fait le choix de résister à l’occupant. Continuer leur métier a pu servir de couverture.